Pollution plastique : causes, conséquence et solutions
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Chaque année, environ 8 millions de tonnes de déchets plastiques se retrouvent dans les océans. Visible ou invisible, sur les plages ou dans l’océan, la pollution plastique constitue un véritable fléau.
Pourquoi le plastique pollue ?
Causes, impacts, acheminement du plastique, découvrez en quoi cette matière pollue.
L’histoire du plastique
Le mot plastique est originaire du grec plastikos, signifiant modelable. Ce terme fait écho à l’une des caractéristiques de ce matériau. En effet, les plastiques sont classés parmi les matériaux organiques, et sont donc composés d’atomes de carbone. Le plastique est extrait de matières premières naturelles comme le carbone, la cellulose, le sel, le gaz naturel ou le pétrole. Il se hisse au rang de matériau de fabrication phare en raison de son caractère plastique et/ou modulable. Le plastique est présent un peu partout dans l’environnement quotidien, à l’instar des électrodomestiques, des téléphones portables ou des voitures. Outre sa résistance, ce matériau est également apprécié pour sa durée de vie conséquente.
L’histoire des plastiques débute en 1855 avec l’invention du celluloïd ou de la parkésine par Alexander Parkes. Ces matériaux sont notamment utilisés dans l’industrie cinématographique.
Entre 1838 et 1972, le processus se poursuit avec la fabrication du chlorure de polyvinyle (PVC), qui intervient aujourd’hui dans la confection de tuyaux.
En 1907, Leo Baekeland crée la Bakélite, précurseur intégralement synthétique du plastique.
Quelques années plus tard, la révolution de l’industrie chimique bouleverse les tendances. La synthèse du plastique s’effectue désormais à partir de la modification des propriétés chimiques de matériaux naturels. Ces derniers incluent entre autres le collagène, la nitrocellulose, le caoutchouc ou la galalithe.
Quelles sont les causes de la pollution plastique ?
Les plastiques sont sans conteste les matériaux de fabrication les plus plébiscités de cette époque. Ils sont connus pour être peu onéreux et faciles à utiliser, des avantages qui se transforment toutefois en inconvénients, et pour cause ? La Terre devient peu à peu une planète de plastique. Les organisations écologistes telles que Greenpeace avancent dernièrement des chiffres inquiétants : près de 8 000 tonnes de plastiques produits, soit un poids équivalent à 80 millions de baleines bleues.
Le plus alarmant est que seule la moitié de ces déchets a pu être recyclée ces dernières années. Au quotidien, de nombreuses tonnes de plastique en provenance des pays riches sont acheminées vers le continent asiatique, notamment en direction de la Chine, de la Malaisie ou de la Thaïlande.
Voici les facteurs qui tendent à favoriser la pollution plastique :
🔍 La consommation excessive de plastique
Ce mode de consommation constitue la principale source de pollution plastique, vu la présence de ce matériau dans la majorité des produits du quotidien. L’eau est par exemple conditionnée dans des bouteilles en plastique, puis transportée chez soi dans des sacs en plastique. Les plastiques à usage unique (vaisselle, gobelets, contenants jetables, etc.) ne sont pas mieux en termes de pollution. Faciles à fabriquer et à utiliser, ils sont difficilement dégradables.
🔍 La mauvaise gestion des déchets plastiques
Certes, le recyclage est efficace, mais reste palliatif. En effet, il sert uniquement de mesure préventive et correctrice à la pollution. En ce sens, il ne suffit pas pour empêcher l’acheminement des plastiques vers les mers, les océans, etc. D’ailleurs, certains rapports révèlent que seuls 14 % des déchets plastiques sont revalorisés. Ainsi, 86 % terminent dans les décharges pour être brûlés, ce qui augmente l’effet de serre. Souvent, ces déchets sont directement déversés dans d’autres espaces naturels. Il est également à souligner que les plastiques ne sont pas tous éligibles au recyclage. En effet, certains mélanges peuvent se révéler particulièrement complexes, ce qui nécessite une technologie coûteuse pour leur séparation.
🔍 Le cas des granulés de plastique
La plupart du temps, les plastiques atterrissent intentionnellement dans l’eau. Ils y sont déversés indirectement, comme dans le cas des microplastiques, mesurant entre 1 et 5 mm. Ces particules de plastique dites primaires sont créées volontairement dans ces formats. Il existe également des microplastiques secondaires, issus de la décomposition de plastiques plus volumineux. Il s’agit notamment des larmes de sirène ou des nurdles. Ces particules de plastique sont utilisées en guise de matières premières dans l’industrie du plastique.
Toutefois, une erreur de manipulation est susceptible de déverser accidentellement ces composants dans la nature. Ayant des couleurs et des tailles différentes, ils sont considérés à tort comme de la nourriture, dont se servent les animaux. Les microbilles de plastique de l’industrie cosmétique, notamment présentes dans les dentifrices et les crèmes exfoliantes, ont les mêmes effets. Selon une étude sortie en mars, les microplastiques en provenance des rivières européennes sont déversés dans les mers de l’Arctique.
🔍 L’inadéquation des stations de traitement des eaux
Les stations d’épuration des eaux sont efficaces pour retenir les gros morceaux de plastique à certains cycles du traitement, ce qui n’est pas le cas des microplastiques. En effet, les variantes telles que les nurdles, les fibres textiles synthétiques, les films, les microsphères et les biocarriers traversent le système de filtration. Ainsi, elles finissent dans les rivières, augmentant alors la quantité de plastiques déversés dans l’environnement naturel. À titre informatif, la France’est d’ailleurs interpellée pour son taux de recyclage insuffisant.
🔍 Une faible conscientisation citoyenne et politique
Entre achat de plastiques, rejet de déchets, manque de recyclage, absence de politiques écologiques et durables… plusieurs facteurs tendent à augmenter la production de déchets plastiques. Pourtant, comme vus précédemment, ils ne sont pas correctement éliminés.
🔍 Les autres causes
Le plastique peut provenir d’autres sources comme les machines à laver, ou d’un secteur particulier, notamment l’agriculture. Cette activité se sert des boues issues des stations d’épuration comme engrais pouvant renfermer du plastique. Par ailleurs, force est de constater que la majorité des vêtements sont aujourd’hui synthétiques. Lors de la lessive, ces fibres se fragmentent, s’échappent à travers les systèmes d’évacuation et parviennent finalement dans les stations d’épuration. Comme vu plus haut, ces déchets y sont traités de façon inadéquate.
Comment se déroule le processus de la pollution plastique ?
En résumé, les plastiques polluent l’environnement de différentes façons, et ce, par plusieurs voies. Pour rappel, les déchets plastiques produits par les firmes sont soit recyclés, soit emmagasinés dans des décharges dédiées. Ils peuvent également être incinérés ou déversés directement dans la nature. Ceux conservés dans les espaces de stockage se dégradent petit à petit pour se transformer en microplastiques. Ces derniers sont assimilés par le sol, éparpillés par le vent et atteignent les lacs, les cours d’eau et les mers en cas de fortes pluies. Certains plastiques peuvent se retrouver accidentellement dans les océans, ce qui est notamment le cas des pertes de cargaison ou des filets de pêche.
Par ailleurs, la pollution plastique est secondaire à la libération de microplastiques dans l’environnement. Ils peuvent être déversés dans les lacs, les fleuves à travers les affluents des différents centres de traitement d’eau ou encore l’érosion des terrains agricoles. Ces particules peuvent également être emprisonnées dans les sédiments des rivières ou des sols, ou acheminées vers la mer. Des études ont révélé la présence de microplastiques dans des prélèvements d’eau potable recueillis un peu partout dans le monde.
Quel est l’impact du plastique sur l’environnement (animaux et être vivants aquatiques) : les plastiques les plus polluants
La pollution plastique affecte l’environnement de multiples façons, en dégradant la qualité de l’eau, du sol, de l’air… de vie de tous les êtres vivants.
🔍 La formation des îles géantes de plastique
La poubelle des déchets plastiques a donné naissance à d’énormes îles de plastique dans plusieurs océans de la planète bleue. À l’heure actuelle, environ cinq îles de plastique sont recensées à la confluence des courants océaniques. La plus grande est celle du Pacifique, avec une taille équivalente à celle de la France, de l’Espagne et de l’Allemagne réunies.
🔍 La dégradation de la biodiversité
En ingérant du plastique, les animaux peuvent subir des blessures internes, des lacérations, voire la mort sur le plus long terme. Les risques de malformation sont également à craindre. En effet, la contamination par ces produits chimiques est susceptible d’affecter la physiologie de ces organismes vivants, comme le cas de certaines tortues marines. Après une ingestion excessive de plastiques, ces dernières finissent par flotter, ce qui rend difficile l’immersion pour se nourrir en profondeur.
Outre l’ingestion de produits chimiques dans les plastiques, ces êtres aquatiques peuvent également subir des enchevêtrements physiques dans des filets de pêche abandonnés, par exemple, et souffrir d’amputation des extrémités.
🔍 L’intensification de l’effet de serre
À rappeler que les plastiques sont issus du pétrole et renferment des atomes de carbone. En brûlant, ils libèrent, avec d’autres composants dangereux, des gaz à effet de serre.
🔍 La combinaison avec des polluants organiques nocifs
Les plastiques s’associent souvent à d’autres agents polluants, notamment des produits chimiques, déjà présents dans l’environnement. Les plus agressifs sont notamment les insecticides DDT et autres insecticides organophosphorés et organochlorés. Ils incluent également les hydrocarbures aromatiques polycycliques comme les dioxines, le benzène et les métaux lourds. Leur nocivité réside notamment dans leur capacité à se déplacer dans le corps et à entraîner des maladies.
Comment lutter contre la pollution plastique en mer, des océans, etc. ?
Les impacts de la pollution plastique sont désastreux et multiples. Ils affectent aussi bien les espèces marines que les êtres humains étant donné la chaîne alimentaire. Néanmoins, il est possible d’inverser la tendance grâce à des mesures entre autres politiques. Ainsi, grandes entreprises, collectivités locales et gouvernements du monde entier (Arabie saoudite, Chine, etc.) se concertent pour résoudre les problèmes associés à la protection de l’environnement et la pollution plastique.
Comment combattre la pollution plastique : les solutions au niveau mondial
La Journée mondiale de l’environnement organisée en 2018 en Inde s’est penchée sur la lutte contre la pollution plastique. Cet évènement a été soutenu par la Banque mondiale, qui a débloqué des fonds massifs pour l’optimisation des processus de gestion des déchets urbains. Les grandes entreprises telles que Nestlé ou PepsiCo rejoignent cette transition écologique en limitant leur production de plastique. Par ailleurs, les gouvernements du monde entier étudient, dans le rapport du WWF, les moyens d’arrêter définitivement la production de plastique d’ici 2030. Les rapports de l’ONU en mai 2021 suivent cette tendance. À titre d’exemple, la France entend limiter de 50 % la quantité de bouteilles en plastique jetables d’ici 2030.
👉🏼 Lutte contre la pollution plastique : la loi anti-gaspillage et la loi EGalim
Depuis 2021, l’Union européenne a mis en place une loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. Elle vise à limiter le recours au plastique jetable ou à usage unique et à encourager leur substitution par d’autres matériaux ou emballages réutilisables. Cette règlementation interdit entre autres l’utilisation de pailles, de couverts, de verres en plastique, etc. Elle prohibe également la distribution gratuite de bouteilles en plastique, en l’occurrence dans les entreprises. Ses mesures phares intègrent entre autres :
- Une stratégie nationale 3R, pour la Réduction, le Réemploi et le Recyclage des contenants plastiques.
- Le déploiement du commerce en vrac.
- Une meilleure conscientisation des consommateurs.
- L’interdiction de suremballage en plastique pour les fruits et légumes frais pesant moins de 1,5 kg
D’autre part, la loi EGalim ou « loi alimentation » du 30 octobre 2018 s’inscrit également dans une démarche de limitation du plastique à travers différents axes : la réduction de l’usage des contenants en plastique dans l’alimentation et l’accès à l’eau potable dans les ERP. Chez Behring, nous nous concentrons particulièrement sur ce dernier volet en proposant des fontaines à eau potable et de qualité. Rattachés au réseau de la ville, nos distributeurs automatiques délivrent une eau fraîche, saine et propre. Pour garantir la qualité de notre eau, nous utilisons une technologie de filtration brevetée, à trois étapes : la cavitation hydrodynamique, le traitement UV et le contrôle en continu.
👉🏼 Mesures pour nettoyer les océans et les mers des déchets plastiques
Sur les océans et les mers, les expéditions se multiplient pour recueillir les déchets plastiques présents en surface. Ces opérations de nettoyage font intervenir des structures flottantes à la technologie de pointe pour nettoyer environ 50 % des déchets flottants dans le Pacifique notamment. Bien que ces mesures ne suffisent pas pour éradiquer la pollution plastique sur le long terme, elles contribuent à la sensibilisation de l’opinion mondiale. D’autres gouvernements se sont fixé comme objectif de les convertir en carburant.
Comment combattre la pollution plastique au niveau individuel ?
Des études ont démontré que les mesures actuelles réduiraient seulement la pollution marine de 7 %. Alors que le Programme des Nations Unies pour l’environnement instaure un accord mondial concernant le plastique, à l’heure actuelle, chaque geste compte. Cette démarche individuelle consiste entre autres à :
1. Revoir les comportements d’achat et de consommation
La solution implique avant tout une baisse de la fabrication de déchets à la source. Ainsi :
- Privilégiez les produits en vrac : le but est de limiter l’usage de contenants et sacs en plastique. De même, évitez les produits suremballés et réutilisez les récipients ou bocaux en verre.
- Préférez les sacs en tissu ou réutilisables : pendant vos courses, oubliez les sacs en plastique au profit des sacs en tissu ou en d’autres matières naturelles, réutilisables.
- Utilisez des emballages écologiques : bannissez les films en plastique pour envelopper vos aliments. Actuellement, il est possible de trouver des alternatives plus écologiques comme les emballages en cire d’abeille, déclinés dans différents formats et volumes.
- Bannissez les plastiques à usage unique : optez pour des gobelets et bouteilles en verre, recyclables et plus sains que les gobelets, pailles, couverts en plastique, etc.
Chez Behring, nous proposons des contenants en verre adaptés à tous les besoins : bouteilles, gourdes, jarres, carafes en verre, etc. Selon vos préférences, ils peuvent être personnalisés à volonté, et véhiculer votre image de marque ou vos valeurs par exemple.
- Conformément à la loi EGalim, installez une fontaine à eau dans votre entreprise, votre restaurant ou votre salle de sport.
En mettant à disposition de l’eau fraîche et potable pour vos collaborateurs ou vos clients, vous limitez le recours aux bouteilles d’eau en plastique. Il est également possible de varier les plaisirs en proposant une alternative à l’eau minérale, grâce aux distributeurs de boissons (sodas, thés, coca-cola, etc.).
Avec la Fabrik à boissons signée Behring, votre personnel profitera d’une boisson aromatisée et pétillante le temps d’une pause. Simple d’utilisation, cette machine à boissons s’installe tout simplement à proximité d’une prise électrique et d’une arrivée d’eau pour offrir en continu un breuvage aux multiples arômes. Vous avez plus de 30 soft-drinks au choix, incluant entre autres des sirops traditionnels, des nectars de fruits, des thés ou des sodas. Afin de réduire notre impact environnemental et de limiter l’usage du plastique, nous mettons en place plusieurs mesures écoresponsables. L’une d’entre elles consiste à proposer un même volume de boisson avec 5 fois moins de matières premières qu’une boisson en bouteille ou 8 fois moins qu’une boisson en cannette.
2. Recycler ou acheter occasion
Avec l’avancée technologique, le recyclage touche de plus en plus les emballages et les sacs en plastique. À cet effet, il est conseillé de réaliser un tri sélectif soigneux. N’hésitez pas à faire appel à un centre de recyclage, voire aux autorités locales afin d’en connaître tous les détails.
3. Acheter occasion ou à partir de matières naturelles
Privilégiez l’économie de seconde main, proposant des articles peu onéreux et uniques. Cela permet de réduire le gaspillage et la surconsommation de produits. Par ailleurs, misez sur les vêtements en tissus naturels : comme le lin, le coton ou la laine. En effet, les fibres textiles synthétiques sont connues pour libérer des microplastiques au lavage, polluant ainsi les systèmes naturels.